14 Octobre 2024
COMPTE RENDU DU CONSEIL MUNICIPAL DU 17 SEPTEMBRE
Si la loi prévoit que le conseil municipal est de plein droit compétent pour régler par délibérations les affaires de la commune, il y a belle lurette qu’à La Feuillée celui-ci n’est plus qu’une chambre d’enregistrement des décisions prises en amont par le Maire et ses adjoints en réunion privée. Saluons ici l’abnégation des quelques feuillantin-es qui nous font encore l’honneur d’assister à nos séances. Au moins pourront-ils témoigner du silence assourdissant qui y règne, seulement troublés par les interventions de notre équipe. Ce 17 septembre, alors qu’il était question, entre autre, de l’aménagement du bourg et de la réhabilitation de notre école, sur ces deux sujets 2 des 3 adjoints n’avaient absolument rien à dire, ni à nous, ni aux quelques administrés qui avaient pris sur leur temps pour assister à ce qui devrait être des « travaux municipaux », c’est-à-dire des échanges, des débats et à la fin des décisions prises dans l’intérêt public communal. Les conseils municipaux ont été tellement vidés de leurs sens que dans l’équipe majoritaire certains élus ne prennent même plus la peine de se déplacer et que désormais chaque conseil commence par la litanie des procurations. On trouve ainsi dans l’assistance des administré-e-s plus assidues aux séances du conseil que certains élus !
Prenons l’aménagement du bourg qui, d’ici la fin de l’année, impactera pour longtemps le quotidien de chacun-e d’entre nous. Sans même parler du bien-fondé de ce projet (nous avons voté contre à chaque fois que ce sujet est apparu en conseil municipal), qui peut se targuer d’y avoir été associé, d’avoir pu donner son avis et même d’avoir été convié à en discuter ? Nous passons ici volontairement sous silence l’ersatz de réunion publique qui a réuni en novembre 2023 une vingtaine de citoyens avertis. Nous sommes même certains que, dans au moins une maison de Hent Menez Are, ce projet a été plus débattu que dans tout le reste de la commune. Et qui aujourd’hui sait à quoi va ressembler notre village à la fin des travaux ? Aboutissement d’un travail à huis-clos, celui-ci n’a même pas abouti à une vision en 3D qui nous aurait au moins permis de nous projeter à minima et de vérifier comment l’argent public allait être dépensé. Faute de cette projection nous continuons à dire que, concernant la place côté calvaire, la vue aérienne qui nous a été communiquée prévoit 28 places de parking et que nous ne voyons pas comment les mettre sans toucher aux arbres. En tout cas, pour la 1ère tranche, réponse en décembre mais il y a des cadeaux de Noël dont on se passerait bien : 359 000 euros inscrits au budget quand même…
Et nous ne sommes même pas certains qu’en 2025 ce boulevard desservira une école en état de fonctionner. Si trouver un entrepreneur pour la voirie semble ne pas avoir posé de problèmes (il va sans dire que nous n’avons pas été conviés à discuter de l’appel d’offre) il n’en est pas de même pour réhabiliter notre école. Un planning prévisionnel nous a bien été remis en séance mais avec un bémol de taille : il sera suivi si les entreprises ne nous font pas faux bond… Une tâche où nous aurions pu nous investir auprès de l’équipe majoritaire si celle-ci nous avait approché mais là encore nous avons attendu en vain que le téléphone sonne. S’agissant d’un sinistre lié au passage de la tempête Ciaran, celui-ci est bien pris en charge par notre assurance, aussi le reste à charge devrait se limiter à la somme de 19 000 euros TTC. Normalement… Mais c’est à la fin du marché qu’on compte ses sous…